Le ciel pour limite avec Michael Francke – Bruxelles News 2 octobre 2009

Le ciel pour limite avec Michael Francke

L’artiste est un habitué de la galerie et les années passant, il a gardé une peinture, qui le signale sans hésitation. Né à Bonn en 1957, il arrive à Bruxelles en 1966, il n’a pas dix ans. Avec ses parents, il a visité Laethem St Martin et les ateliers sont celui de Jean-Jacques Gailliard. Une telle rencontre marque un gosse pour toujours. Car ce n’était qu’un gosse mais… est-ce d’avoir rencontré Janchelevici, à neuf ans que j’ai pris les chemins de l’art ?
Michael Franke terminera des études d’économie et d’histoire de l’art (eh, oui) à Bonn et il prendra son élan pour un véritable tour d’Europe artistique. D’Italie où il accomplit le célèbre voyage des artistes : Venise, Milan, Rome, il passe en Sicile puis travaillera à Paris à la Cité Internationale des Arts, haut lieux des artistes en quête d’une œuvre à venir. Puis Michael Franke remontera vers le Nord pour s’établir à Breskens dans cette fameuse Zeeland entre mer et Escaut où la lumière exerce un attrait évident sur les continentaux. Les Allemands ne sont-ils pas des amoureux fous de la mer du Nord ? Entre temps Michael Franke a exposé de Saint-Petersbourg, à Rome au Castel San’ Angelo (dont le fameux ange est dû à un artiste flamand d’autrefois), à Bruxelles et ailleurs puis ce sera la grande exposition d’Athènes en 2007 ! De tout cela il nous rapporte des ciels. Aucune ville, aucun paysage mais de la couleur, de la lumière, un ballet de nuages et une musique de vent… et chacun reconnaîtra le ciel de ??? Car le bleu de Sicile n’est pas celui de Grèce et les nuages du ciel bas de Flandre n’ont rien à voir avec Paris sous la pluie. Le travail de la couleur se fait en profondeur pour dire ce qui est là-haut le reflet de notre vie d’ici-bas. On ne lève plus les yeux au ciel, on vit entre les pierres ou le béton… Il est impératif de retrouver l’œuvre de Michael Franke et réapprendre à lire dans les nuages !

Anita NARDON

Bruxelles News